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Géographique

Le village se situe en plaine de France, à 25 km au nord de Paris. Traversé au sud par la Francilienne, encaissé dans un vallon le village se love au pied de la butte témoin de Châtenay en France et se distingue de loin grâce au clocher élancé de son église.

Toponymie

La première mention écrite du bourg appelé alors Fontanicum date de 814 à propos d’un partage de biens de l’abbaye de Saint-Denis. Son nom évoque les trois sources et les nombreux puits individuels et communaux qui fournissaient les villageois en eau potable. Fontenay ne porte définitivement le nom de Fontenay-en-Parisis que depuis 1904. Le village se situe au cœur du Pays de France, et dès 1119Fontenay-en-Parisis est un des premiers lieux à porter le surnom en France.

Histoire

L’Eglise Saint Aquilin

Au sommet de la butte au centre du village (classée monument historique par arrêté 12 juillet 1886) – Par sa position privilégiée sur un promontoire, l’église de Fontenay est visible de loin et marque fortement le paysage urbain du village. C’est l’une des églises les plus imposantes de tout le pays de France, mesurant 42 m de long dans son axe, et atteignant 44 m au sommet de sa flèche. De style gothique, elle possède toutefois un clocher roman du tout début du xii° siècle, et le mur méridional du bas-côté sud provient encore d’un édifice précédent de la fin du XI° siècle. Sinon, l’église réunit une nef bâtie entre 1220 et 1240 à un chœur à déambulatoire du XIII°siècle. La Renaissance a seulement apporté un édicule au nord-ouest de l’église, servant actuellement de chapelle baptismale, et la reconstruction du déambulatoire.

Dédicacée en 1451, elle est dédiée à saint Vincent car il y eut des vignes dans le terroir jusqu’au XIIIe siècle (des lieu-dit en font état : les Vignes ou Bruilles, ‘le Bois mort vignoble), et à saint Aquilin, patron du lieu, 12e évêque d’Évreux au VII° siècle, dont les reliques y furent transférées. La possession d’un morceau de la vraie croix n’explique pas seule l’importance de l’édifice. Fontenay fut un gros bourg avant d’être ruiné par les guerres de religion et par la Fronde, puis décimé par l’épidémie de peste de la sombre année 1694. Les registres portent cent-vingt-neuf morts, mais une plaque dans l’église en mentionne plus de trois cents.

Le 14 septembre étant également jour de l’exaltation de la Sainte-Croix, cette fête attirait de nombreux pèlerins, car l’église abritait alors une relique de la vraie croix de Jésus-Christ, malheureusement disparue à la Révolution. C’est en effet à Fontenay que fût d’abord déposée la croix rapportée de Jérusalem au XIII°  siècle avant d’être transportée à Saint-Cloud. Les pèlerins en profitaient pour acheter les superbes dentelles de soie au point de Chantilly fabriquées au village. Après la Révolution, avec la disparition du clergé et de la noblesse, la dentellerie connût son premier ralentissement avant que la mécanisation ne sonne son glas au XIX° siècle.

Le village

Jusqu’à la Révolution française, Fontenay a été la bourgade principale d’une seigneurie élevée au rang de marquisat en 1637 par Louis XIII, en remerciement des services rendus à la couronne par François du Val, seigneur de Fontenay. Ce marquisat comprenait les villages de Mareil-en-France, Jagny-sous-Bois et Villiers-le-Sec. Les Du Val étaient marchands de chandelles. Le premier Du Val à posséder la terre de Fontenay est Germain Du Val. Il l’avait acheté à Jean Balue, curé de Saint-Eustache. Personnage très influent à la cour, il avait obtenu pour son bourg un marché tous les mercredis et deux foires annuelles, les 14 septembre et 28 décembre.

C’est au cours de la Troisième République que le village prend l’aspect qu’il gardera jusqu’au début des années 1960. En 1875, le cimetière est transféré à l’emplacement actuel, et en 1884, la mairie et deux classes contiguës sont créées. En 1891 le presbytère est installé dans l’ancienne mairie (cadastre A566), devenue ensuite école maternelle avec logement de l’institutrice et du garde champêtre, puis cantine, salle de réunion pour les jeunes et de nos jours, maison des associations. En 1895, est planté le marronnier comme Arbre de la liberté.

Après avoir à deux reprises transformé le bas du bourg en patinoire sous les effets conjugués d’une inondation suivi d’un froid rigoureux, le ruisseau qui traversait Fontenay à ciel ouvert a été canalisé en 1873. Alimenté par les trois sources du village, il va se déverser dans le Croult lequel va ensuite grossir les eaux de la Seine après être passé au Thillay, à Gonesse, à Bonneuil et à Saint-Denis. Au cœur du village, la source des Trois Pierres formait un grand abreuvoir où venaient boire les chevaux au retour des champs, d’où son nom de gué aux chevaux (face à la rue des Tournelles). La source est encore visible.

Autres lieux remarquables

L’ancien manoir du Sévy, rue du Sévy, au nord du bourg : construit vers 1615, le manoir est le dernier vestige d’une très grande demeure entouré d’un parc, qui servait de résidence estivale à des magistratsparisiens pendant près de 150 ans. Au milieu du XVIII°siècle, la propriété passa entre les mains de notables locaux, et fut ensuite acquise par les ancêtres de la famille Brière vers 1850. Le 22 mars 1957, Gaston Brière fait don du manoir, de son parc de 5 ha et de 35 ha à la Mutuelle générale de l’Éducation nationale. Une maison de retraite y est ouverte en 1983, transformée en EHPAD pour l’accueil de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer en 2003.

L’ancienne plaque Michelin à l’entrée au village, à l’est du bourg, au carrefour route de Mareil rue de l’Échelette : elle annonce l’arrivée à Fontenay-en-Parisis sur le « GC 47 », le chemin de grande communication n° 47. Cette catégorie de routes à la charge des communes a été supprimée en 1938en faveur des chemins départementaux. Quant à l’ancien département de Seine-et-Oise, sa suppression est effective depuis le 1er janvier1968. – Aujourd’hui restauré, le panneau est l’un des très rares exemples survivants de cette forme particulière de signalétique Michelin, appelée mur de signalisation. Le support en béton armé repose sur deux piliers, et l’inscription est répartie sur six plaques de lave émaillée.

L’ancienne maison des pompiers avec corps de garde, rue Ambroise Jacquin : cette petite maison est bâtie sur le talus qui sépare la rue Ambroise Jacquin, principale rue commerçante du bourg, de la voie conduisant vers l’église. Grâce à cette particularité, le bâtiment possède deux entrées plain-pied. L’étage servait de remise à la pompe à incendie, comme en témoignent encore des inscriptions, et le rez-de-chaussée de corps de garde.

La fontaine de l’abreuvoir de la place du Gué aux Chevaux : cette fontaine aujourd’hui tarie alimentait un abreuvoir pour chevaux, à droite, au pied du mur de soutènement consolidant le talus. Une grande fresque dans l’abri construit en 2006 dans le cadre de la requalification de l’espace urbain représente cet abreuvoir en plein centre-ville, reproduction d’une carte postale ancienne. Dans le local de la fontaine, sont exposées les deux têtes de lion en bronze qui crachaient jadis l’eau.